Comité de suivi de la Charte de qualité des commerces de l’avenue de Clichy : observation de terrain du vendredi 24 mars 2023

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Personne ne pouvait ne pas remarquer la déambulation qui s’est tenue de 10h30 à 12 heures le vendredi 24 mars entre la place de Clichy et la Fourche à l’initiative des deux mairies d’arrondissement et de Déclic 17/18 : une dizaine de policiers municipaux – accompagnés de la responsable de la police municipale du XVIIe – ont cheminé avec les élus. Ils en ont profité pour faire leur métier : relever les infractions (stationnement des camionnettes et des 2Roues motorisés sur les trottoirs, occupation illicite de l’espace public par certains commerces, terrasses illégales…), en parler avec les personnes responsables de ces infractions quand elles étaient présentes, et in fine les verbaliser. Une occasion de faire le point avec Agnès Combessis, cheffe de la police municipale dans le XVII : « La portion entre La Fourche et la place de Clichy est l’une des plus surveillées de l’arrondissement, nous confie-t-elle. Deux fois par semaine, nos équipes s’y rendent et relèvent les infractions. C’est ainsi que l’on a été conduits à démanteler l’espace de camping restauration qui s’était installé au 5 dans l’entrée de la boîte de nuit. Qui reste toujours sous surveillance. »

Un quarteron d’élus, une escouade de fonctionnaires municipaux

Etaient présents lors de cette observation de terrain  – les signataires de la charte de qualité avaient tous été conviés – : Pierre-François Logereau et Jean-Philippe Daviaud, adjoints aux maires du XVII et du XVIII chargés du commerce et de l’artisanat, Kevin Havet, chargé de la police municipale et de la sécurité à la mairie du XVIII, Agnès Combessis, cheffe de la police municipale dans le XVII et José Alvès, son adjoint et deux représentants de la Direction de la voierie XVII et XVIII – dans ce domaine les responsabilités ne suivent pas forcément le découpage des arrondissements – et une dizaine de membres de la police municipale – femmes et hommes ouverts et sympathiques. Eric Lejoindre, maire du XVIIIe, avait tenu à être présent, même s’il a dû repartir très vite pour se rendre à un rendez-vous avec le ministre de la Santé pour échanger sur les problèmes de crack qui gangrènent le XVIIIe.

 

Une Charte de qualité signée il y a sept ans

Philippe Limousin, président de Déclic 17/18 remercie les participants et regrette l’absence de la mairie centrale – Olivia Polski, adjointe au Commerce et signataire es qualité de la Chartre a pourtant été conviée.  Elle n’a pas même jugé bon de répondre à notre message. « La Charte, signée il y a près de sept ans, souligne-t-il, prévoyait qu’un Comité de suivi se réunisse au moins une fois par an. Depuis lors, aucune réunion ne s’est tenue et c’est avec grand plaisir que nous allons faire le point sur la situation de l’avenue. En nous appuyant sur le document préparatoire élaboré par notre association (voir ci dessous). »

La CCIP, chambre de Commerce et d’industrie avait répondu très rapidement à notre adresse aux signataires de la Charte, affirmant sa volonté de participer activement à sa relance. Il semble que les deux mairies d’arrondissement qui avaient convoqué les participants n’aient pas mis la CCIP dans la boucle. Nous voulons croire que, conformément à son vœu, la CCIP soit invitée à participer activement à la prochaine réunion quelle qu’en soit la forme.

 

Des auvents agressifs et omni présents, un kaléidoscope de couleurs

Entravée par les monceaux d’ordures présentes sur les trottoirs malgré la réquisition – la grève des éboueurs dure depuis plus de quinze jours –, la remontée de l’avenue de Clichy commence par le côté XVIIe. Le problème des auvents, qui défigurent les rez-de-chaussée d’immeubles qui peuvent être de très belle facture, sont les premiers sujets de préoccupation. Jean-Philippe Daviaud précise que le règlement de la ville qui limite le débord des auvents à 20 cm de la façade, date de 2006 et que tous les auvents antérieurs, à la grande déception des participants, ne peuvent être remis en cause. Il en va ainsi de celui coiffe le magasin Célio et de bien d’autres. Pour faire un rappel au règlement, il faut saisir la direction de l’Urbanisme (DU) de la ville, hélas absente ce jour-là.

Les participants constatent que, sur l’immeuble Valentin au n°6, vide depuis une dizaine d’années, une affiche annonce des travaux de démolition et de rehaussement. Un peu plus haut, l’ancien magasin Guerisold est très dégradé, et son auvent porte encore les marques d’un précédent occupant des lieux (Gold). Il n’est pas exclu que le propriétaire doive mettre cet auvent en conformité avec la destination du local commercial. Mais, là aussi, c’est du ressort de la DU.

 

Quelques améliorations ici ou là

Quelques points positifs ont été constatés : l’installation d’un centre Dentelia au 11, la fin de la dent creuse au n° 17 (qui a perduré pendant plus de deux décennies), et l’installation – Déclic17/18 n’y est pas pour rien –  d’un fromager. On aimerait tant que de telles initiatives ne restent pas isolées. Au numéro 15, le gros œuvre du bâtiment qui doit abriter un hôtel est achevé. Mais les finitions risquent d’être longues et la circulation sur l’avenue perturbée encore de longs mois…  Autres sujets de satisfaction : en face, un magasin de cycle haut de gamme, la réfection de l’impasse des Deux-Néthes, l’installation d’une petite supérette en lieu et place de la boulangerie au coin de la rue Capron, l’installation de l’agence immobilière Bonjour Oscar au coin de la rue des Dames.

En revanche, certaines façades, vides depuis longtemps, sont très dégradées et pour certaines  insalubres voire dangereuses (par exemple Safa voyages au n°44). Et les cafés, tabac, bars sont tout sauf accueillants – La Divette de Clichy par exemple – et les magasins de téléphonie, dont le nombre s’est stabilisé, ne respectent pas l’interdiction d’occultation des façades par des vitrophanies.

 

La grande misère des plantes de la placette des 37/39 avenue de Clichy

La placette des 37/39 est dans un état déplorable. La masse d’ordures qui l’encombre n’est pas seule en cause. Les bacs ont été déplacés à cause de travaux sur les réseaux de gaz et jamais remis en place. Des bacs se retrouvent avec des plantes mortes ou sans plantes du tout. Face à ce constat déprimant, Pierre-François Logereau prend l’engagement d’alerter sa collègue des espaces verts. Ce qui se passe en face, l’installation d’une douzaine de pieds d’arbres végétalisés à l’initiative du Conseil de quartier Grandes Carrières et sur son budget, est un véritable succès. Plébiscité par les riverains et les passants ! Il est vrai que l’emplacement des pieds d’arbre à végétaliser a été déterminé par la volonté des commerces situés en regard de les surveiller et de les arroser en cas de sécheresse. Un exemple à suivre dans le XVIIe ?

 

La desserte locale : oui mais seulement au nord de La Fourche !

A la Fourche, nos amis du XVIIIe nous saluent et nous poursuivons en équipage réduit sur l’avenue de Clichy vers le nord jusqu’à la rue Jacquemont. C’est l’occasion d’aborder le sujet qui fâche : l’interdiction de la circulation des voitures sur l’avenue de Clichy entre la rue Cardinet et la place. Si des panonceaux autorisant la « desserte locale » ont été placés entre la rue Cardinet et la rue Legendre, que se passe t-il un peu plus haut ? Le représentant de la direction de la voierie précise que le manque de panneaux jusqu’à La Fourche va bientôt être comblé, permettant aux riverains de poursuivre. Mais que cette tolérance s’arrêtera là. Au Sud de La Fourche, vers la place de Clichy, seuls les bus ont le droit d’emprunter la voie de droite, même sur la portion qui va jusqu’à la rue Hélène.

Les riverains de l’avenue de Clichy qui désirent aller vers l’ouest, et qui ne peuvent pas aller jusqu’à la rue Hélène pour rejoindre la rue Lemercier, doivent maintenant tourner à gauche (où est le panneau d’obligation ?) et redescendre l’avenue de Saint-Ouen jusqu’au Passage Legendre avant de reprendre la rue Legendre. Nous avions demandé que les riverains soient exemptés de cette interdiction. Cette demande avait relayée par Geoffroy Boulard, maire du XVIIe. Les représentants de la voierie estiment que cela n’est pas négociable. Les riverains devront donc multiplier les kilomètres et la pollution associée pour aller vers la porte d’Asnières ou l’ouest de l’arrondissement.

 

Philippe Limousin et Ignace Manca

 

Les constats de l’association Déclic 17/18                

Voici le document qui a été remis aux participants. Il reprend les constats effectués par Déclic 17/18 la veille de la déambulation.

• La présence de nombreux coffrages et auvents en contravention avec les réglementations de la Ville renforce l’aspect de désordre et masque certains immeubles qui sont tout à fait remarquables ;

Il en va ainsi côté XVIIIe des auvents des numéros 6, 12 (au dessus d’une porte d’entrée d’immeuble et non d’un commerce), 34 (où l’enseigne Gold a disparu depuis plusieurs décennies au profit d’un quatrième Guérisold maintenant fermé), 48, 54 avec un fort débord sur la rue, n° 60 et 62.

Côté XVIIe, les coffrages des numéros 5, du magasin Celio, du n°19 (Degriff), du n°39  jusqu’au n°41 (bazar dont les vitrines sont occultées par des produits).

• Des vitrophanies occultent les vitrines. C’est le cas des deux magasins de téléphone des n°11, de la pharmacie au coin de la rue Capron, du Phone bazar du n°46, du tabac du n°56.

Les cafés et le tabac (n°56)  sont très négligés voire sales, des vitres sont cassées (n°50), le tabac montre plusieurs enseignes perpendiculaires à la rue, les couleurs sont orange flashy (n° 23 au Maryland), la Divette de Clichy (n°18) est très sale.

Des magasins sont fermés et les façades sont très dégradées – quid de la responsabilité d’entretien des propriétaires (Safa Voyage n°44), Kebab du n° 35 fermé depuis plus de deux ans… Valentin au n°6 en passe de démolition.

Des tags ne sont pas effacés sur les façades (n° 33 et n° 34 par exemple). Des façades mériteraient des nouvelles peintures comme le magasin Flash au n°29, des enseignes affichent des logos multimarques (n°36/38), le kaléidoscope de couleurs (n°8 à 12) avec un jaune très agressif.

L’entrée du Titan (boîte de nuit) devenu le Georges est squattée en permanence par les livreurs à vélo ou 2 RM qui déjeunent sur place sur des réchauds improvisés.

L’état des plantes de la placette des 37/39 est préoccupant surtout depuis leur déplacement pour travaux (pas remis en place).

Pour Déclic 17/18

Observations faites le jeudi 23 mars 2023 entre 16 et 17 heures

Date de publication : 
29 mars 2023