37/39 avenue de Clichy : la placette de la honte !

La déception est grande autour de la placette du 37/39 avenue de Clichy. Elle est à la mesure des espoirs qu’avaient suscités l’adoption haut la main du projet de budget participatif qui prévoyait sa végétalisation lors des votes au budget participatif en 2017. Ce qui pouvait sauver cette placette, victime du stationnement sauvage et des terrasses non moins sauvages installées par le kebab voisin c’était une montée en gamme permise par une végétalisation valorisante et pérenne. C’est pourquoi nous  alors avions parlé « d’humanisation ».

Il a fallu deux ans pour que ce projet (pourtant plutôt simple à réaliser) connaisse un début de concrétisation avec l’implantation en juillet 2019 – en pleine canicule – de bacs et de plantes « provisoires ». Remplacées en novembre de la même année par des sujets plus grands et destinés à être plus pérennes. Le déplacement du conteneur à verres qui défigurait le site laissait présager une issue heureuse à ce projet.

Près de deux ans plus tard, le bilan est consternant ! Malgré nos alertes répétées à Geoffroy Boulard, maire du XVIIe, et, plus récemment à Paul Hatte, élu référent du CCQ Batignolles, la situation s’est considérablement dégradée et elle va de mal en pis.

 

Nous avions signalé à plusieurs reprises le déplacement des « petits » bacs effectué par des automobilistes dans le but de laisser pénétrer les voitures sur la placette. Nous demandions leur remplacement par des bacs plus grands ou leur ancrage dans le sol. Nous n’avons pas été entendus et le déplacement des bacs tassés pour certains les uns contre les autres donne un aspect négligé et mal tenu.

L’état des plantations en est à un point tel que les bénévoles de déCLIC 17/18, qui s’étaient engagés à nettoyer régulièrement les bacs, écœurés, ont aujourd’hui baissé les bras devant la dégradation des plantations et l’inertie des pouvoirs publics.

Les photos que nous publions sont éclairantes quant à l’ampleur de la catastrophe. Les bacs ont été déplacés, les plantes ont été vandalisées, certaines ont été volées, celles qui restent essaient de survivre dans un environnement hostile. A croire que la direction des espaces verts (DEV) ne passe jamais sur l’avenue de Clichy. Ou alors qu’elle porte des œillères !

Pire encore, la réalisation de la fresque qui doit orner le mur pignon du 41 (votée lors des budgets participatifs en 2018) ne verra probablement jamais le jour. En cause, l’enlèvement du panneau publicitaire apposé sur le mur, géré par la ville de Paris mais dont les royalties vont au propriétaire du mur, est au point mort. Alors que, il y a plus de trois ans maintenant, Geoffroy Boulard avait pris l’engagement de le faire retirer (« J’en fais mon affaire », avait-il déclaré lors d’une réunion avec les responsables de déCLIC 17/18 en… septembre 2019).

Résultat de tous ces cafouillages et de son abandon par la DEV, la placette est dans un état encore pire s’il était possible qu’avant l’installation des plantes, les bacs étant de véritables nids d’ordures diverses et des réceptacles de tous les détritus.

Que faut-il faire pour que la volonté des habitants - avoir une placette humanisée comme le promettait le projet de budget - devienne réalité ? Nous n’avons pas la solution mais nous sommes prêts à apporter nos idées et celles de nos adhérents. Il est urgent d’agir !

Date de publication : 
19 avril 2021