Comment s'est loti le quartier Grandes Carrières entre 1812 et 1900

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Le lotissement du quartier en 1912 et le futur tracé des rues

Contribution à une histoire du bâti au sud du quartier des Grandes Carrières de 1812 - 2004. En 2005, au moment de la construction de l'école polyvalente Forest - Cavallotti à la place du Crédit Municipal fermé depuis des décennies, déCLIC 17/18 avait été sollicitée par un jeune architecte Alexandre Bélémi qui, pour son diplôme avait présenté un contre-projet architectural. déCLIC avait siègé au jury de soutenance de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris. L'étude d'Alexandre Bélémi s'appuyait sur un long historique de l'évolution du bâti dans le secteur compris entre l'avenue de Clichy et le cimetière Montmartre.

 

 

A proximité immédiate de la barrière de Clichy, longé à l'ouest par la route royale Paris -  Rouen, limité à l'est par de vastes carrières de gypse où ne sera aménagé le cimetière Montmartre que dans les années 1840, au nord par l'actuelle rue Ganneron, chemin historique de l'abbaye de Montceaux à l'abbaye de Montmartre, ce secteur appartient à la paroisse Montceaux-Batignolles. D'ailleurs, ce lieu s'appelait alors hameau des Batignolles. Lors de l'annexion des communes suburbaines en 1860, il sera rattaché au 18ème arrondissement. Rapidement loti dès la fin du 18ème siècle, il accueillera des activités de services, comme des blanchisseries dans un lacis de ruelles, on imagine que l'hygiène n'était pas la priorité.

Le bâti s'organise le long des axes de circulation :  la Grande rue des Batignolles (actuelle avenue de Clichy) et la rue des Carrières (actuelle rue Ganneron). Le parcellaire est en lanières étroites sur la grande rue des Batignolles. C'est encore vrai aujourd'hui. Trois impasses  : des Deux Nèthes, de la Défense, et Lathuille permettent un premier mitage à l'intérieur de l'ilôt.

  • 1812-1844  Mise en place du coeur faubourien de l'ilôt.

Après la construction de l'enceinte de Thiers en 1841, le hameau est rattaché stratégiquement à la commune de Paris (pas administrativement), et connait une forte urbanisation. Le tracé de la rue Capron permet de désenclaver les autres terrains plus à l'est. Le percement du passage de Clichy (alors passage Saint Pierre) transforme l'impasse Lathuille en rue. Le long des deux grands axes mais aussi des boulevards extérieurs (futur boulevard de Clichy), on édifie des immeubles de 3 ou 4 étages. A l'intérieur de l'ilôt, sur de petits terrains, à l'écart des grandes voies, on construit des maisons de villes : il en reste rue Capron. A l'emplacement du futur Crédit Municipal est construit un réservoir d'eau rendu nécessaire par l'arrivée des nouveaux habitants.

  • 1844-1877 Densification.

C'est vrai surtout quand les Batignolles sont annexées à Paris. Le long de l'avenue de Clichy, c'est désormais son nom , la moitié des immeubles ont été détruits et remplacés par des de nouveaux bâtiments, plus hauts, sur le modèle hausmannien. A l'intérieur du quartier la densification s'est effectuée par un bourrage progressif. La rue Forest, partie de la rue Capron est prolongée vers le nord-ouest.

  • 1877-1900 Embellissement.

Le tracé de la rue Caulaincourt et de son pont met en relation ce quartier avec Montmartre. La construction d'un tramway boulevard de Clichy favorise le peuplement. En 1897, le percement de la rue Cavallotti et de l'impasse Camille Tahan permet de traverser le quartier suivant un axe nord-sud et de le lotir plus densément. On démolit pour ce faire des bâtiments qui n'ont qu'une cinquantaine d'années. En 1900, le réseau des rues a pris sa forme définitive. On construit de nouveaux équipements : le Crédit Municipal à la place du réservoir municipal , un collège rue Ganneron à la place d'une ancienne ferme.

Date de publication : 
8 septembre 2013