Situé au 15, rue Carpeaux, avec des accès rue Marcadet et rue Joseph de Maistre, le square Carpeaux est l’un des plus grands du quarier des Grandes Carrières dans le XVIIIe. Il s’étend sur 7 200 m2.
Crée en 1907 sur des terrains réservés pour un agrandissement du cimetière de Montmartre et désaffectés en 1879, Le square Carpeaux se trouve au cœur d’un nouveau quartier loti en 1890. Son plan a la forme d’un Y.
La façade principale de la caserne des pompiers et les immeubles de la fondation Alexandre-et-Julie-Weill lui servent de fond décoratif. La caserne, dessinée par Paul Héneux, est en pierre et briques dans un style historisant imitant le XVIIe siècle.
Les immeubles de la fondation Alexandre et Julie Weill ont été construits entre 1909 et 1919 par les architectes Georges Debrie et Adolphe Bocage. Les initiales (AWJ) figurent au fronton de l'entrée du 205 de la rue Marcadet.
Où est Louise ?
Le square doit son nom au sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) qui fréquenta assidûment le quartier de Montmartre. Parmi ses œuvres, citons « La Danse » sur la façade de l’opéra Garnier.
Son buste taillé par Léon Fagel est placé sur une haute stèle due à Henri Bans où sont représentés, en médaillon, ses deux fils Louis et Charles mais le sculpteur « oublia » sa fille Louise (1872-1961) également sculptrice (oubli ou misogynie ?).
Face à ce monument « La Montmartoise » de Théophile Camel (1863-1911) représente une jeune grisette, figure allégorique du Paris populaire. Elle est vêtue à la mode de 1900, et porte un tambour sur lequel on peut encore apercevoir un moulin, symbole de Montmartre. Un petit amour accroché à son châle l’accompagne.
Elle attend avec impatience une restauration car une partie de son bras droit à disparu.
Un kiosque à musique qui s’anime aux beaux jours
Des paulownias aux floraisons généreuses, des sorbiers, aux fleurs blanches encadrent les nombreux espaces de jeux pour les enfants.
Il est aussi ombragé par des noisetiers de Byzance, des cerisiers à fleurs, des ifs, des charmes, des tilleuls, des frênes, des prunus et des sophoras. Les massifs de fleurs sont renouvelés à chaque saison donnant des couleurs au square. Un kiosque à musique s’anime aux beaux jours.
Patrick Modiano, prix Nobel de littérature en 2014, fréquentait le square Carpeaux dans sa jeunesse lorsqu’il habitait boulevard de Clichy.
Le chanteur Vincent Delerm se remémorant les visites du dimanche à sa grand-mère (qui habitait rue Marcadet) cite le square dans sa chanson « Le Baiser Modiano ».