Coronapistes, terrasses Covid : UBU à Paris ?

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La mairie de Paris a fait un cadeau de plus au lobby des limonadiers : l’autorisation d’installer des terrasses provisoires accordée au lendemain du déconfinement – elles devaient être démontées au 30 septembre – a été prolongée fin août jusqu’en juin 2021. Le professeur  Defraissy rappelait le 26 octobre que dès juillet se profilait une deuxième vague épidémique : « Il aurait fallu fermer les bars et lieux festifs où le virus se transmettait dés cet été, et ne pas attendre le mois d’octobre pour interdire les fêtes d’étudiants. »

Les riverains, qui ont subi les nuisances sans que la Ville ne touche de royalties, n’ont pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience. Et on voyait mal comment ne pas accorder une deuxième prolongation jusqu’à septembre 2021 alors que les beaux jours inciteront à de longues soirées de bacchanales sur les trottoirs préemptés et sur les chaussées privatisées au seul bénéfice des bistrotiers !

Par ailleurs, avant que le deuxième confinement ne soit mis en place, les règles de distanciation physique y étaient régulièrement bafouées : les consommateurs n’étaient pas tenus de porter un masque alors même que les passants tentant de se frayer un passage sur leur trottoir entre les tables portant, eux, le masque. Ils ont sûrement contribué à alimenter en testés « positifs » la pandémie renaissante.

La mairie a bien tenté de nous faire croire qu’elle allait être plus exigeante quant au respect des horaires des terrasses. Encore faut-il qu’elle ait les moyens de verbaliser ! De nombreuses plaintes de riverains pour tapage tardif émises depuis cette autorisation n’ont connu aucune suite.

Sans compter que le lobby des limonadiers va faire des pieds et des mains pour revenir sur l’interdiction des chauffages sur les terrasses. Comment imaginer les autoriser à exploiter les terrasses pendant la mauvaise saison et ne pas leur donner les moyens d’accueillir ces clients supplémentaires ?

Comme pour les « coronapistes » cyclables « provisoires » , il semble que la mairie, au nom de la loi d’urgence sanitaire,  prend des décisions à la hussarde sans en mesurer toutes les conséquences et doit ensuite en prendre d’autres dans l’urgence pour conforter les premières mesures et ne pas se déjuger. Il est plus facile de persévérer que de reconnaître qu’on a pu se tromper, au risque de se mettre à dos le lobby des limonadiers : dans ce métier, on voit  beaucoup de monde ! Et puis  on l’a assez  dit : Paris aime la fête…   

La situation de l’avenue de Clichy est symptomatique de ce fonctionnement erratique que nous ne pouvons que condamner.

Date de publication : 
10 novembre 2020